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Slow foot, 2ème manche

L'opéra a pour la 2ème fois résonné pendant le slow foot. Un moment magique.

Laissons la parole à Fosco, le grand manitou de ce bel évènement !





"Bonjour,

les JOIIIE OLYMPIQUES du samedi 23 mars ? Une très belle réussite.

Le groupe qui a participé à cet événement a créé une ambiance sur le terrain de foot qui a

contribué à ouvrir les cœurs et l’espace à une grande et joyeuse magie festive, poétique et

ludique ou le théâtre, la danse, la musique et toute forme d’expérimentation artistique sont les

bienvenues (Marie Arribot, Cécile Barbedette, Anne Sophie Guillaume, Lucie Germon pour

la Compagnie Dana et les Promenades Idiotes, Fosco Corlianò, Elise Meyer, Laetitia Le

Tallec pour le CHGR, Pascal Gault, Adeline Corlet, Emmanuel Duday pour Atypick et Apase.

Merci à Gaëlle Briens et à l’équipe du CSTC, merci à Didier Clement et au service cuisine,

merci à Mikael Maigne, à Gilles Heurtebize et à l’équipe des Cours et Jardins, merci à

Virginie Colbeau et à l’équipe de l’accueil rue du Moulin de Joué, merci à Audrey Denais et à

l’équipe de la sécurité incendie, merci à Mickael Perdereau, merci à Emmanuelle Cadiou, à

Violaine Eudier et à l’équipe de la direction, merci à toutes et à tous pour votre contribution à

la réussite de la solarité de l’événement, malgré la météo incertaine.

L’après-midi a été habitée par une joie contagieuse mêlée à une belle douceur, rythmée par

plusieurs formes sportives décalées et réinventées (échauffement de la flemme olympique,

123 Soleil, lancer de charentaise sur le terrain de basket, air poney, natation sur gazon,

escrime à la chaussette) où l’essentiel a été de se rappeler ensemble que le sport authentique

est celui qui est au cœur de tout être vivant : vivre poétiquement dans le monde.

Ce qui a eu lieu c’est un sport mystérieux, qu’il y a un an déjà j’ai appelé slow foot

(événement réalisée au CHGR, dans le cadre du festival Arts et soins en mouvement),

Dans la première édition du slow foot, il s’agissait de passer du fast-foot au slow foot et

mettre un carton rouge à toute compétition. Le slow foot (qui est aussi une des respirations

proposées par la Commission Culturelle du CHGR) est basé sur une règle d’or : la quête de la

joie inconditionnelle, la joie qui ne dépend de rien, un jeu enfin où il n’y a ni queue ni tête ni

plus de quête à vrai dire, il n’y a plus de conflit entre gagner et perdre, positif et négatif,

erreur et exactitude, il s’agit de plonger dans le plaisir de l’errance, se perdre joyeusement,

avec la seule règle : s'amuser, s’émerveiller et mettre les ailes ensemble et s'envoler dans les

airs encore plus haut que le ballon, comme un chant poétique, comme le chant d’opéra de

Christine Laizé, en résidence au CHGR avec La Voix est Libre, présente aux deux éditions de

cet événement.

Les joueurs du slow foot sont en effet les héros dont ont parlé tous les mythes, toutes les

légendes, tous les arts, tous les récits, tous les films de toutes les époques et les pays du

monde, ces héros en réalité n’exterminent pas du tout de vrais personnes mais ils anéantissent

la compétition elle-même qui divise et nous épuise, et ils revendiquent un triomphe qui ne

dépend de rien.

En tant qu’arbitre et fondateur du Slow foot, je confirme que cette règle d’or a bien été

respectée.

Dans l’édition présentée le 23 mars, dans le cadre de la Semaine d’Information sur la Santé

Mentale, l’idée a été celle de porter les autres sports sur le terrain du slow foot, alors nous

avons mis en place les Jeux Olympiques Inattendus Indisciplinés Idiots Ensemble.

Il y a un an j’avais fait apparaitre un étrange personnage en costume d’époque, une sorte de

mélange de prince, d’arbitre et de commentateur sportif décalé, qui commentait les

mouvements des athlètes avec les mots et le souffle de la poésie.

Dans cette nouvelle édition ce personnage s’est révélé être le Prince de Danemark, le célèbre

Hamlet qui, depuis Shakespeare, a continué à vivre et à se transformer, jusqu’à cette nouvelle

réécriture que j’ai réalisée à partir du texte de Laforgue, pour les Jeux Olympiques Inattendus

Indisciplinés Idiots. Voilà que Hamlet, homme public décide de devenir idiôtès, c'est-à-dire

l’homme privé ou excentrique, en grec. Déjà dans la réécriture de Laforgue, Hamlet ne veut

plus venger le spectre de son père, comme il le souhaitait dans l’œuvre précédente de

Shakespeare, et il décide ainsi de changer son histoire et surtout de sortir de l’Histoire. Hamlet

veut désormais se consacrer à l’opérette, à la musique, aux arts, à la finesse d’esprit, il veut

s’arrêter de faire la guerre et de gagner en écrasant les plus pauvres. Il veut plutôt profiter de

son pouvoir pour rendre les êtres heureux. Le voici donc qui présente cette édition des jeux

olympiques et invite tous les hommes politiques de la terre à suivre son exemple."


Fosco Corliano pour la Commission Culturelle du CHGR

 
 
 

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